Selon l’UNFCC, 80% des personnes touchées par le changement climatique sont des femmes et des enfants. Pourtant, les femmes sont sous-représentées lors des négociations internationales sur le climat.
Évidemment les évolutions sont notables, lors de la COP1 en 1995, 88% des participants (parties et observateurs inclus) étaient des hommes, ce chiffre baisse à 65% pour la COP26.
Pour cette année, seulement 4 délégations ne sont représentées que par des hommes Yemen, Turkménistan, Corée du Nord et Vatican.
Malgré cette présence accrue des femmes qui semble témoigner d’une COP plus inclusive, le temps de parole voit encore une surreprésentation masculine.
Les autochtones, avec les habitants des petites îles et des pays les plus en développement, sont aussi les premières personnes touchées par le changement climatique. Par exemple, en Alaska les tribus vivant sur les côtes ont déjà les pieds dans l'eau. Au-delà des questions environnementales, leurs droits fondamentaux ne sont pas toujours respectés. Au Brésil par exemple, 256 cas « d’invasions de propriété, d’exploitation illégale des ressources et de dommages au patrimoine » ont été enregistrés en 2019.
Pourtant elles sont les personnes parmi les plus respectueuses de l'environnement. En effet, beaucoup ont, dans leurs pratiques comme dans leurs réflexions, entièrement inclus le respect de l’environnement depuis des générations.
Cependant, la plupart des dirigeants ne prennent pas en compte leurs appels de détresse, et leur vision vertueuse, ce qui les marginalise.
L’intersectionnalité consiste à croiser les différentes injustices sociales, pour parvenir ensemble à dénoncer un même système d'oppression techno-centré, patriarcal et capitaliste. On retrouve néanmoins des catégories très cloisonnées parmi les différents sujets de négociation de la COP: genre, jeunesse, communautés autochtones. Très souvent, les délégations sont spécialisées sur une thématique bien précise, et les revendications ont du mal à converger. Derrière la lutte écologique se cache pourtant une lutte sociale : celle des inégalités. Si celles-ci peuvent être entendues dans certains sides events, elles sont encore mises à l’écart des salles de négociation.
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