Lorsque l’on aborde la thématique des échanges de jeunes, on parle presque exclusivement des étudiants d’échange. Or, les échanges interculturels ne seraient pas possibles sans l’engagement des familles d’accueil. Celles-ci permettent aux étudiants d’échange de faire partie intégrante de leur vie et leur offrent un deuxième foyer dans ce monde.
Les familles d’accueil des organisations d’échange membres d’Intermundo n’accueillent pas pour des motifs financiers, mais simplement par intérêt pour l’échange interculturel et par envie de découvrir quelque chose de nouveau. Les familles d’accueil marquent les expériences d’échange de « leur » étudiant et elles sont, à leur tour, marquées par « leur » étudiant d’échange. Comme le résume le membre d’une famille d’accueil : « Tous les participants perçoivent certaines choses comme étranges, différentes ou même « fausses ». Mais tous peuvent en ressortir grandis s’ils mettent de côté ces différences et apprennent à prendre sur eux. Finalement, il est question de respect mutuel. »
Ce n’est que grâce à l’ouverture d’esprit et au courage des familles d’accueil que d’incroyables expériences d’échange sont possibles et que des liens se créent entre des personnes de cultures différentes.
Merci !
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Les organisations d’échange Intermundo accordent une grande importance à l’accompagnement continu des jeunes étudiants d’échange durant leur séjour en Suisse, qui commence par une bonne préparation. Outre les représentants des organisations d’échange, les familles d’accueil, les enseignants et les amis jouent un rôle essentiel en tant qu’interlocuteurs.
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Ma famille d’accueil, ma famille au Japon, le club Rotary, l’école, mes amis... Beaucoup de gens m’accompagnent et me soutiennent durant mon année d’échange.
Mais dans mon cas, ce sont ma famille d’accueil et mes amis qui jouent le rôle le plus important. Quand j’ai rencontré des problèmes, j’ai toujours pu me tourner vers eux. Lorsque je m’adresse à eux, ils m’écoutent toujours et me proposent de bonnes solutions. Je ne peux même pas imaginer vivre en Suisse sans eux.
Sakiko Ohki, du Japon
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Katia pédale allègrement le long des canaux de Groningen, sur le chemin la menant chez sa famille d’accueil. Âgée de 18 ans, l’étudiante de Bex, dans le canton de Vaud, passe une année d’échange dans le nord des Pays-Bas. Une scène ordinaire ? Pas tout à fait. En effet, Katia est sourde.
« Je n’aurais jamais imaginé pouvoir faire une année d’échange », dit-elle. Deux ans plus tard, Katia a les yeux qui brillent lorsqu’elle parle de sa famille d’accueil ainsi que des expériences qu’elle a pu faire durant son année d’échange. « En Hollande, tout a changé pour moi », dit Katia. « Ma famille d’accueil, mes professeurs, mon interprète, mes camarades,… Ils ont tous cru en moi. Ils m’ont convaincue que moi aussi je peux réaliser mes rêves. Il fallait pour cela que moi aussi je croie en moi. »
YFU se félicite du fait que des jeunes comme Katia puissent également faire une expérience d’échange et avoir la possibilité de trouver leur voie.
Katia est la première étudiante sourde d’origine suisse à partir en année d’échange. Découvrez l’aventure de Katia dans l’émission réalisée par la Radio Télévision Suisse.
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J’ai appris à être forte, plus courageuse. Maintenant, je sais qui je suis.
Katia Pahud,
18 ans, sourde,
Bex VD
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Guido Zemp, interlocuteur des étudiants d’échange fréquentant le gymnase de Wetzikon, raconte une anecdote qui reflète à quel point une année d’échange peut marquer les esprits.
« Les traces que laissent les échanges de jeunes sont souvent visibles dans les rencontres personnelles. La semaine dernière, nous avons reçu une visite surprise de Miki, qui a fréquenté notre établissement durant son échange en 2014/15. Etant donné qu’elle va bientôt commencer des études supérieures poussées au Japon et qu’elle ne pourra pas voyager pendant un certain temps, elle voulait absolument revenir en Suisse avant cela. Miki a montré à sa maman son ancienne école, a visité sa classe et s’est entretenue avec différents enseignants. Nous avons eu beaucoup de plaisir à la revoir et avons été stupéfaits de constater qu’elle parlait encore très bien l’allemand. »
L’école cantonale de l’oberland zurichois à Wetzikon propose de suivre le gymnase sur une longue ou sur une courte durée. Actuellement, l’établissement accueille quelque 1300 élèves et soutient les échanges scolaires, dans les deux sens. Différents interlocuteurs se chargent du suivi des étudiants d’échange (suisses et étrangers).
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En 2014, AFS Suisse a mis sur pied la bourse « Ambassador » pour les candidats à l’échange particulièrement motivés. En 2016, c’est la jeune Argovienne Lara Siebenhaar qui a convaincu AFS avec son idée de projet : profiter de son année d’échange au Costa Rica pour promouvoir les échanges interculturels auprès des jeunes sourds et malentendants.
En tant que sœur d’un jeune sourd, Lara est bien consciente que les sourds n’ont pas les mêmes possibilités que les entendants dans bien des domaines de la société. La jeune fille estime toutefois que les jeunes malentendants devraient eux aussi pouvoir réaliser leur rêve de partir en échange. C’est la raison pour laquelle elle a dédié son projet à l’intégration des sourds dans notre société, avec l’objectif d’établir les bases d’un échange pour jeunes sourds entre la Suisse et le Costa Rica. Le souhait de Lara serait que le projet puisse s’étendre à d’autres pays à moyen terme. Il s’agit pour cela de mettre en place un réseau de familles d’accueil compétentes et de promouvoir les échanges au sein de la communauté malentendante.
Depuis son retour en janvier 2017, Lara collabore avec AFS pour mettre en œuvre son projet.
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