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Malgré de réelles avancées en matière de liberté d'expression, la vie des dessinateurs de presse sur le continent africain est loin d'être un long fleuve tranquille. Pris en étau entre des conditions économiques difficiles et les aléas politiques de leur pays, ils exercent leur art avec courage et beaucoup d'humour, pour le plus grand bonheur de leurs lecteurs.
«Le dessin de presse en Afrique est dans une dynamique de conquête plus positive et enthousiasmante que ce qui se passe aujourd'hui en Europe, où l'on est sur une position défensive», a déclaré le dessinateur et président de Cartooning for Peace Kak, lors du Festival de dessin et de BD Coco Bulles à Abidjan.
Pour autant, peut-on rire de tout? Les conflits politico-ethniques qu'a connus la Côte d'Ivoire ont ainsi rendu difficile les plaisanteries sur les Baoulés, les Bétés ou les Dioulas. Le mouvement #MeToo est également passé par là et certaines blagues sur les femmes ne passent plus. Dans de nombreux pays, on ne «blague» pas non plus sur la religion, par respect - ou par crainte d'avoir à affronter de véritables levées de bouclier.
Sur le continent africain, la plupart des dessinateurs de presse font également de la bande dessinée. Le journal satirique ivoirien Gbich! a ainsi créé des personnages qui collent à la réalité locale, et ont désormais supplanté les héros de BD européenne et américaine qui furent pendant longtemps la seule référence.
Je vous souhaite une bonne lecture
– Catherine Morand, Abidjan |