Chère lectrice, cher lecteur, Il ne vous aura probablement pas échappé qu’on célèbre cette année le 400e anniversaire de la naissance de Molière. La Comédie de Genève accueillera ainsi en octobre la Comédie-Française pour un Tartuffe ou l’Hypocrite inédit, présenté dans sa version originelle, telle que pensée par le dramaturge mais jamais montrée. Avant cela, Omar Porras reprend au Théâtre Kléber-Méleau, qu’il dirige à Renens, Les Fourberies de Scapin, une pièce qu’il avait montée en 2009. Si certains interprètes étaient déjà de la partie il y a treize ans, d’autres découvrent ce ballet cocasse orchestré par le maître des lieux. Laurent Natrella succède ainsi à Lionel Lingelser dans le rôle-titre. Il avait déjà été dirigé par Omar Porras en 2005 dans El Don Juan. «C’était un choc comparable à celui que j’avais ressenti devant les Shakespeare d’Ariane Mnouchkine. Omar a une écriture absolue au théâtre. Tout est transposé chez lui dans une autre dimension, qu’on dira rythmique et chorégraphique, le moindre geste, le moindre mot», explique le comédien à mon collègue Alexandre Demidoff, pour qui Molière n’a (presque) plus de secrets. Bonnes lectures! | – Stéphane Gobbo | |
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Ecrans La croisière s’amuse trop fort dans «Triangle of Sadness» Divisée en trois chapitres, cette satire féroce qui raille les coutumes des méga-riches et acte le naufrage du mâle occidental vaut à Ruben Ostlund sa deuxième Palme d’or | |
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Musique Pomme: «Nous avons un besoin collectif d’être rassurés» Le troisième album de la chanteuse, au doux nom de «Consolation», aspire à réconforter les âmes après des années chahutées. La Lyonnaise, au sommet de la chanson française, évoque ce besoin de réconfort | |
Chroniques La sirène noire CHRONIQUE. Une héroïne aussi consensuelle que la petite sirène peut bel et bien semer la discorde. Disney en a fait les frais en assumant d’avoir choisi Halle Bailey, d’origine afro-descendante, pour incarner la belle. Mettre en valeur des personnages dans lesquels tous les enfants puissent s’identifier ne va pas de soi. Mais on ne saurait faire marche arrière | |