Bilan des espèces exotiques envahissantes 2014 Par Valérie Aubin, biologiste chargée de projets au Comité ZIP Jacques-Cartier
Au cours des dernières semaines, le Comité ZIP Jacques-Cartier a participé pour une huitième année consécutive au suivi des espèces végétales exotiques envahissantes dans les milieux humides du fleuve Saint-Laurent. Ce projet consiste à recenser une douzaine de plantes jugées prioritaires dans la région par le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. À tous les quatre ans, plus d’une soixantaine de sites sont inventoriés en périphérie du fleuve dans la région de Montréal. Les inventaires 2014 ont été réalisés avec le Comité ZIP des Seigneuries dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, à Boucherville, à Longueuil et sur les îles de Contrecœur. Parmi toutes les espèces envahissantes répertoriées cette année, le bilan démontre que le roseau commun (phragmites australis) et l’alpiste roseau (phalaris arundinacea) sont les espèces les plus dominantes dans les sites échantillonnés. La présence d’autres plantes envahissantes n’est toutefois pas négligeable.
L'Alpiste roseau, crédit photo Valérie Aubin
Plan d’action sur les changements climatiques Par Cynthia Collerette, chargée de projets et des communications au Comité ZIP Jacques-Cartier
De récentes données prouvent que les changements climatiques aggravent la propagation des plantes exotiques envahissantes. En effet, un climat plus chaud ainsi que l’augmentation des catastrophes naturelles et des émissions de monoxyde de carbone favorisent l’adaptation et l’invasion de certaines espèces végétales ou animales, et ce souvent au détriment des espèces locales. C’est dans cet ordre d’idées que le Plan d’action sur les changements climatiques du Ministère du Développement durable de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), s’attaque à ce problème en mettant sur pieds un protocole de suivi et de détection des espèces exotiques envahissantes (EEE). Ce protocole vise à améliorer la connaissance de la répartition de ces espèces et à en détecter plus rapidement les nouvelles qui tenteraient de s’établir au Québec. Depuis quelques semaines, le Comité ZIP Jacques-Cartier travaille sur le terrain afin de répertorier les sites qui serviront à inventorier les espèces envahissantes. Une fois la saisie de données réalisée, les résultats seront envoyés au Ministère qui se chargera d’établir un rapport sur la situation actuelle. Prévu deux fois par année, ce processus permettra de surveiller adéquatement l’évolution et la propagation de ces plantes.
Accès au fleuve Par Valérie Aubin, biologiste chargée de projets au Comité ZIP Jacques-Cartier
L’accès au fleuve est une question d’actualité dans la région de Montréal. Alors que les citoyens revendiquent un meilleur accès au fleuve, y compris des lieux de baignade, la qualité de l’eau, elle, en inquiète plus d’un. Qu’en est-il vraiment? Lors de la présentation du 10 septembre dernier, à la Maison Fontaine en plein cœur de Montréal, Valérie Aubin, chargée de projets au Comité ZIP Jacques-Cartier, a tenté de répondre à ces questions.
Avant les années 1960, le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Prairies étaient très prisés dans la métropole. Les gens se massaient dans les tramways et les autobus pour se rendre sur les nombreuses plages de l’île. Par contre, la panoplie de ruisseaux montréalais de l’époque se déversait directement dans le fleuve. Ceux-ci servaient d’égout à ciel ouvert aux villes de l’île de Montréal. Suite à la grande expansion des habitations, commerces et usines, les ruisseaux sont vite devenus une source de contamination pour les citoyens et les animaux. La majorité des cours d’eau ont donc été canalisés pour se diriger vers la station d’épuration des eaux usées Jean-R. Marcotte qui fut effective dès 1984, mais c’est seulement depuis 1996 que toute l’eau de Montréal y est traitée.
Depuis maintenant près de vingt ans, la qualité du fleuve Saint-Laurent s’améliore. Cependant, lors des fortes pluies, l’usine d’épuration des eaux usées est incapable de traiter l’énorme quantité d’eau qui lui est acheminée. Cela occasionne des surverses d’eaux usées dans le fleuve, ce qui augmente considérablement le taux de coliformes fécaux dans l’eau, en rive. D’après le suivi de la qualité de l’eau réalisé par QUALO, ce phénomène est observé particulièrement à l’Est de Montréal à proximité de la station d’épuration où l’eau est principalement rejetée. La ville de Montréal n’est pas en mesure de divulguer le nombre de débordements par année. Sa seule recommandation est d’attendre 48 à 72 heures, suite à une forte pluie, avant de se baigner dans le fleuve. Par contre, la baignade dans le fleuve est souvent interdite sauf aux endroits indiqués.
Plusieurs projets de plages sont prévus à Montréal dans les prochaines années. Afin d’y offrir un accès au fleuve en tout temps, la qualité de l’eau devra être optimale et les débordements d’eaux usées devront cesser. Pour arriver à ces fins, plusieurs actions doivent être posées d’ici-là. Des bassins de rétention pourront éventuellement stocker de grandes quantités d’eau suite aux pluies. L’économie d’eau potable est aussi à prévaloir dans la métropole pour diminuer la quantité d’eau qui se rend inutilement à la station d’épuration. Les citoyens devront également se départir de leurs déchets de la bonne manière, car les corvées de nettoyage des rives ne permettent pas de supprimer le fort taux de pollution actuel des berges.
L’ouverture des futures plages est prévue pour le 375e anniversaire de la ville de Montréal en 2017, souhaitons que la qualité optimale du fleuve sera atteinte.
Fin de la campagne 2014 du Défi Bleu Par Cynthia Collerette, chargée de projets et des communications au Comité ZIP Jacques-Cartier
La campagne 2014 du Défi Bleu a pris fin le 21 septembre dernier. Encore une fois cette année, plusieurs participants se sont engagés à poser des gestes concrets dans le but de diminuer le nombre de gaz à effet de serre lors de leurs activités nautiques.
En plus du soutien financier du Ministère des transports du Québec, de l’Association maritime du Québec, du Yacht Club de Montréal et de Stratégies Saint-Laurent et de divers commanditaires, le Défi Bleu a aussi pu compter cette année sur l’aide de nombreux ambassadeurs provenant d’un peu partout au Québec. Ces derniers ont joué un rôle primordial dans le succès de la campagne, notamment en se faisant les portes paroles du Défi Beu en plus d’en distribuer les formulaires d’inscriptions.
L’édition 2014 a été marquée par la participation d’une centaine de plaisanciers et plus de 800 gestes concrets ont permis de réduire au total 42 tonnes de gaz à effet de serres(GES)!
Depuis 2011, 274 tonnes de GES ont été réduits grâce à la participation de plus de 500 plaisanciers de partout au Québec qui se sont engagés à poser plus de 4 000 gestes!
À l’année prochaine!
La Fondation David Suzuki vous invite à venir participer aux événements liés à la Tournée bleu Terre, une chance ultime de venir rencontrer David Suzuki et d'assister à ses conférences de Québec et de Montréal, du 10 au 15 octobre prochain.
Le Comités ZIP Jacques-Cartier fait parti d’un réseau de 13 organismes présents partout sur le Saint-Laurent réunis sous la bannière de Stratégies Saint-Laurent